Les 5 niveaux d'autonomie
Il existe 5 différents niveaux d'autonomie :
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Avant les années 2000, la plupart des voitures en circulation ne présentaient aucune assistance à la conduite, aucune fonction n’était automatisée.
Chaque fonction de la voiture nécessite l’intervention du conducteur.
Exemple : en cas de pluie pour activer l’essuie-glace l’homme doit actionner manuellement un levier.
Certains parlent d’un niveau 0 dans l’autonomie…
A ne pas confondre ce niveau avec le niveau 1 !
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Le premier niveau est une aide à la conduite.
A partir des années 2000 la technologie embarquée dans les voitures permet d’automatiser certaines actions du conducteur. Des ordinateurs de bord associés à des capteurs font leur apparition pour s’adapter à l’environnement.
Par exemple, dans le cas précédent, le capteur d’eau fixé sur le parebrise déclenche automatiquement l’essuie-glace dès qu’il détecte la pluie.
L’assistance parking, signal sonore au recul de la voiture, est un autre exemple de cette autonomie.
Ou encore l'électro-stabilisateur programmé (ESP), qui agit automatiquement sur le freinage pour aider le conducteur à garder le contrôle du véhicule.
Actuellement la majorité des voitures construite possède au moins le niveau 1 d’autonomie.
Le niveau 2 est une assistance à la conduite (« Système basique ») sur au moins 2 fonctions du véhicule qui renforce la sécurité de la voiture, mais il ne s’agit pas encore d’une voiture complètement autonome.
Par exemple le « régulateur de vitesse adaptatif » combiné avec le « centrage sur la voie » ou associé au « Park assist » fait entrer le véhicule dans cette catégorie.
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Le « régulateur de vitesse adaptatif » est un dispositif évolué d’accélération et décélération qui permet de conserver une distance pré-établie avec le véhicule qui le précède. Il se différencie du régulateur de vitesse « cruise » qui maintient une vitesse constante pour le confort du conducteur sans toucher à l’accélérateur. Le régulateur de vitesse adaptatif est basé sur une distance de sécurité et adapte la vitesse en fonction pour une meilleure sécurité routière.
Il peut également détecter les obstacles devant nous et garder la voiture à une distance sûre.
Autre application du système : le « traffic jam chauffeur » ou « traffic jam assistant » : ce dispositif contrôle la vitesse de la voiture et la distance avec la voiture située devant, spécialement utile en cas de trafic très dense.
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Le « centrage sur la voie », en détectant les lignes blanches sur la route permet de maintenir la voiture au centre. En cas de détection d’un éventuel franchissement de ligne, le véhicule alerte et rectifie la trajectoire seul. C’est le « Lane Departure Warning », capable de gérer aujourd’hui 95% des cas lorsque la voiture parcours une voie routière.
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Le « Park Assist » permet à la voiture de se garer automatiquement : le système aide à chercher une place de parking adaptée au gabarit de la voiture et une fois l’emplacement détecté, elle effectue une manœuvre automatique, aussi bien en créneau qu’en épis. Le conducteur doit seulement gérer l’accélération et le freinage (il peut donc retirer les mains du volant). Certains dispositifs de Park assist appelés « feet off » vont même plus loin, le conducteur peut retirer les pieds, voire être à l’extérieur du véhicule pendant que le véhicule se gare.
Des marques comme Tesla, Audi, Volkswagen, Mercedes, Volvo … investissent pour développer des véhicules embarquant ces systèmes. C’est aujourd’hui le niveau maximal vendu en France.
Même si l’assistance à la conduite du véhicule est renforcée, la voiture n’est pas autonome et le conducteur en est toujours responsable.
Dans ce niveau, le conducteur cède le contrôle complet de la voiture et de toutes ses fonctions primaires à l’intelligence artificielle du véhicule dans certaines conditions.
Le conducteur peut choisir d’activer le mode autonome dans les cas simples à gérer pour l’intelligence artificielle, comme les autoroutes ou les bouchons. Son seul rôle dans ces cas-là est simplement de suivre les lignes de la route et d’adapter la vitesse en fonction des autres véhicules.
Le mode autonome est désactivé notamment lorsque la situation est trop complexe à gérer pour l’intelligence artificielle de la voiture : en ville à cause des imprévus piétons, cyclistes, chiens ou bien dans des cas météorologiques non adaptés à son autonomie.
Dans le cas où la voiture ne peut assurer son autonomie elle informe le conducteur reprends le contrôle du véhicule.
De nos jours par exemple la Google car et le prototype de PSA possèdent ce niveau d’autonomie. Cela est très pratique pour le conducteur car les bouchons ou autoroutes sont des moments de stress où le risque de s’endormir est élevé. Le mode autonome sera particulièrement adapté dans ces circonstances.
De plus, lorsque le mode autonome est activé le conducteur peut faire autre chose que conduire. L’habitacle des voitures se transforme dans ce sens. Le pilote doit tout de même rester installé au poste de conduite puisqu’il doit pouvoir reprendre le contrôle de la voiture si besoin.
Ce degré d'autonomie n'est pas encore légal en France.
A ce niveau d’autonomie la conduite autonome est complète ; le véhicule est conçu pour assurer seul l'ensemble des fonctions de sécurité sur un trajet complet. La voiture est capable de se déplacer seule d’un point A à un point B. Le conducteur fournit une destination ou des consignes de navigation mais n'est pas tenu de se rendre disponible pendant le trajet pour reprendre le contrôle. Le conducteur peut alors quitter le poste de conduite; le véhicule est capable de circuler sans occupant à bord. La machine est conçue pour circuler seule, sans conducteur pour aller chercher des passagers par exemple ou transporter des marchandises. La reprise du contrôle par l’homme reste possible ; le volant et les pédales sont présents en cas de nécessité.
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Aujourd’hui nous avons que très peu d’exemples à part la « Google car » de Toyota, la concept Audi Q7 « piloted driving » présentée en 2017 au salon CES de Las Vegas, et dotée des technologies d’Intelligence artificielle de Nvidia.
Ces technologies permettent sans conducteur d’évoluer et de s’adapter en temps réel à son environnement dans un parcours semé d’obstacles.
Ces voitures seront probablement commercialisées sur le marché français dans moins de 5 ans si la réglementation évolue.
Niveau 4
Niveau 5
Ce niveau futuriste permettrait à une voiture d’être complètement autonome, une voiture ‘’parfaite’’ sans pédales ni volant. Elle combinerait le niveau d’autonomie 4 en complétant ses capacités vers une sécurité totale appelée risque 0 d’accident. Il serait éventuellement possible de personnaliser la forme, le design, les matériaux de la voiture selon les choix du client.
Ce niveau final imaginaire est encore un rêve puisqu’aucune technologie présente actuellement ne pourrait le rendre possible. Certains même se demandent s’il sera un jour atteignable.